THIERRY GAHINET - LA VIE EN CHANSONS

samedi 24 juin 2006

asie


lundi 19 juin 2006

L'ART et L'EGO

L'ART ET L'EGO

S'il est un sujet que j'aimerais aborder ici, c'est l'ego que manifeste beaucoup de créateurs pour l'art qu'ils pratiquent. Je crois que l'ambition et la certitude de son talent sont les gages indispensables au succès. Avec en plus l'impondérable part de chance, l'alchimie donne parfois l'audience au plus grand nombre et la reconnaissance tant attendue. Mais le danger rôde aux contours du chemin. Combien de chanteurs ai-je cotoyé qui ne percevaient plus ce qui se passaient autour d'eux, trop occupés à développer leurs réseaux et à activer les contacts nécessaires à leurs carrières. Ceci est bien sûr transposable à toutes les formes de la création.
Or la curiosité réciproque, le désir de découvrir l'autre par les contours de son art concourent au jeu délicieux de la relation entre artistes. Voire apparaitre au détour d'une toile la part d'ombre de l'autre; Révéler au contraire la lumière de celui qui nous parait si lointain; N'est ce pas là, avec les émotions suscitées par une oeuvre la vrai dimension du partage.
Je me garde bien maintenant de porter des jugements péremptoires sur le travail de mes condisciples. J'aime ou je suis moins sensible à telle ou telle chanson. Mais plus jamais je ne serai cassant et cassandre. J'ai assisté à de beaux parcours faits de progrès, de belle maturité bien éclose, même si les premières prestations me paraissaient hésitantes.
S'il est une chose que j'adore, c'est la bande, la tribu. N'y voyez pas enfermement dans un clan, mais ouverture vers d'autres créateurs et amis. Il y eut d'abord les "Artistes travailleurs de Bretagne", puis l'aventure de "Nos horizons s'il faut les peindre" puis aujourd'hui l'association "Chant libre - Kan digor". Sans Cette toile d'amis, je n'aurais su continuer le chemin.
(Photo - juin 2006 - une partie de la tribu)

dimanche 18 juin 2006

DES CHANSONS EN COULEURS


J'ai depuis toujours des cahiers de chansons avec les accords de guitare. Au fil du temps, jes les compartimente : le cahier de mes chansons, celui des chansons que j'aime interpréter. Depuis qu'elle sait manier le crayon, Brenda, ma fille cadette a égayé mes feuillets d'un tas de dessins, souvent en rapport avec les thèmes. Je trouve cela charmant et bonifiant avec les années. Voici quelques agrandis de ces dessins.
(Dessins : Brenda Gahinet)




jeudi 15 juin 2006

BOBY LAPOINTE




Ce soir au bar de la gare
Igor hagard est noir
Il n'arrête guère de boire
Car sa Katia, sa jolie Katia
Vient de le quitter
Sa Katie l'a quitté
Il a fait chou-blanc
Ce grand-duc avec ses trucs
Ses astuces, ses ruses de Russe blanc
Ma tactique était toc
Dit Igor qui s'endortIvre mort
au comptoir du bar
Un Russe blanc qui est noir
Quel bizarre hasard se marrent
Les fêtards paillards du bar
Car encore Igor y dort
Mais près d'son oreille
Merveille un réveil vermeil
Lui prodigue des conseils
Pendant son sommeil
Tic-tac tic-tac
Ta Katie t'a quittéTic-tac tic-tac
Ta Katie t'a quittéTic-tac tic-tac
T'es cocu qu'attends-tu ?
Cuite-toi t'es cocu
T'as qu'à, t'as qu'à t'cuiter
Et quitter ton quartier
Ta Katie t'a quitté
Ta tactique était toc
Ta tactique était toc
Ta Katie t'a quitté
Ote ta toque et troque
Ton tricot tout crotté
Et ta croûte au couteau
Qu'on t'a tant attaqué
Contre un tacot coté
Quatre écus tout comptés
Et quitte ton quartier
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Ta Katie t'a quitté
Tout à côtéDes catins décaties
Taquinaient un cocker coquin
Et d'étiques coquettes
Tout en tricotant
Caquetaient et discutaient et critiquaient
Un comte toqué
Qui comptait en tiquant
Tout un tas de tickets de quai
Quand tout à coup
Tic-tac-tic driiiing !
Au matin quel réveil
Mâtin quel réveil-matin
S'écrie le russe blanc de peur
Pour une sonnerie
C'est une belle sonnerie.

lundi 12 juin 2006

TONTON GEORGES

J'aime l'univers de Georges Brassens. J'aime les personnages qu'il a croqués, des passantes au patron dégeulasse du bistrot , d'oncle archibald à la brave Margot, sans oublier la Jeanne de l'impasse Florimont. Et puis ce sont des mélodies qui se retiennent comme de vrais chansons populaires. Pour se le prouver, écoutons les nombreuses interpétations pour goûter la saveur de la musicalité.
La rigueur de l'écriture n'empêche pas la poésie, l'étonnement, l'humour, les cins d'oeil. Et tout cela nous fait aimer le personnage. Il passe les générations. Le public d'hier et d'aujourd'hui se reconnait dans ces histoires cocaces et tendres, mordantes et débridées. On rit aux frasques de tonton Nestor et on regrette encore ce vieux Léon, accordéonniste qu'on n'a pourtant pas connu. On imagine Les déboires du juge violé par le gorille et on participe à la belle rébellion des femmes du marché de Brive la gaillarde.
Pour les guitaristes chanteurs, Georges Brassens est à lui seul un pédagogue de l'accompagnement par la richesse des accords et sa technique musicale.
Je chante donc Georges Brassens avec quelques chansons de prédilection : "Les amoureux des bancs publics", "je m'suis fait tout petit", "l'orage", etc.
Je regrette de ne l'avoir vu sur scène s 'éponger le front avec son mouchoir blanc avant d'attaquer la prochaine chanson. J'aurais voulu le voir ébaucher le début d'un sourire en chantant le roi des cons.
Ce qui est surprenant c'est la continuité sans faille de son oeuvre du premier microsillon aux chansons ressuscitées par Bertola. Il a montré un souci constant de qualité, sans jamais cèder à la moindre facilité.
Chapeau l'ami Georges.
(Photo : Couverture de Brassens en bande dessinée)

HENRI TACHAN

Le lion est lâché ! Tachan Henri ou la rage de chanter devant un public. On l'a souvent comparé à Brel mais je déteste de telles comparaisons. Henri m'a appris la vraie dimension du spectacle : Avec un seul piano, il allumait les salles avec des chansons tendres, d'autres résolument allergiques, d'autres encores grincantes et pleines d'humour. J'interprèterai toujours sa chanson "Pas vieillir pas mourir", un bouleversant cri de vie éternelle.
On ne t'entend plus guère dans les médias mais je sais que tu remplis toujours les salles.
Je veux avoir le temps d’apprivoiser les mouches
Je veux l’éternité pour apprendre ta bouche
Je veux voir les secondes minute par minute
Brindille par brindille tout le bois de ma hutte
Je veux chaque seconde connaître une habitude
Comme un chien familier comme la solitude
Je veux coucher la et n’être pas rentable
Je veux vivre la vie d’une pierre d’une table
Sans suspense sans passion
Sans crainte sans dénouement
Je veux avoir le temps de perdre tout mon temps
Je ne veux pas vieillir je ne veux pas mourir
je ne veux pas vieillir j'n'veux pas
(Photo : Henri Tachan )

jeudi 8 juin 2006

bretonne