THIERRY GAHINET - LA VIE EN CHANSONS

samedi 17 février 2007

SAINTE CECILE LA BIEN NOMMEE













Belle soirée que celle là, un samedi de fin novembre qui sent bon la chataigne grillée dans un coin de cheminée. Le décor d'abord, à lui seul, augurait une nuit chaleureuse. Nous officions dans la salle commune de la ferme des époux Pétillon, à Briec de l'Odet. Le village se dévoile tout prêt de la chapelle de Sainte Cécile, patronne de tous les musiciens. Imaginez donc une cinquantaine de personnes réunies autour de nous (Kristian Le Thuaut et Thierry Louboutin), prêtes à embarquer pour un voyage. Quelle charge sur nos épaules que de conduire à l'émotion, à la rencontre de quelques sentiments, à l'envie de reprendre un refrain. C'est ce qui s'est bien passé ce soir là. Il est ainsi des soirées comme les vagues, parfois plus fortes, parfois inattendues, souvent fugaces, des soirées qui vivent encore longtemps, longtemps, longtemps. Vous connaissez la suite : c'est une fameuse chanson sur une texte de Louis amade chantée par un certain Bécaud.
(A la ferme de Sainte Cécile, une belle soirée de l'automne 2007)

UNE SOIREE PARMI TANT D'AUTRES




Un soir de fin de printemps sous le préau d'une école de Plonéour Lanvern, entre pluie et ciel plus clément. Cent cinquante personnes, essentiellement des parents d'élèves attendent le début du spectacle. C'est Achille Grimaud le conteur qui va pendant une heure parodier à sa façon les légendes de la mort d'Anatole Le Bras.
Et tout avait été bien organisé pour lui : les enfants bien regroupés dans une salle de l'école devant un film, le bar clos. Après sa prestation, les enfants se déchainent à proximité de la scène, le bar donne à plein et nous devons assurer notre tour de chant dans ces conditions extrêmes. Je m'insurge sans fermeté, c'est vrai, des conditions qui nous sont faites. Nous démarrons donc avec "le dernier quai", puis "KEMPER". Nous sentons que le public accroche et frappe des mains lors de notre interprétation des "amoureux du train de nuit". Je dois le dire : nous avons chanté avec plaisir ce soir là malgré le bruit et les différents parasitages.
Chaque spectacle est donc différent, c'est ce qui fait tout le charme de ce métier.
Achille Grimaud, dont j'admire le talent, que nous avons écouté religieusement, ne nous a pas écouté : il était au bar. Je reviens au respect que les artistes se doivent, à l'écoute respective. Pour moi c'est essentiel. J'ai déjà traité ce sujet dans un article intitulé "l'art et l'égo".
Et sur ce blog, un peu de polémique ne peut faire de mal.
(Photos de notre tour de chant par Mona AR BEG à Plonéour Lanvern le 16 juin 2007)

jeudi 15 février 2007

DES CHANSONS COMME CI - DES CHANSONS COMME CA

J'ai édité toutes mes chansons dans trois recueils, illustrés de dessins de Maryvonne Le Thuaut ou de photos de spectacles. Pour certaines d'entre elles, j'ai indiqué les accords de guitare. C'est en quelque sorte une trilogie. Je n'exclue pas bien sûr dans la décennie à venir un quatrième recueil.
Les titres sont donc :
- Recueil 1 : Des chansons comme ci
- Recueil 2 : Des chansons comme ça
- Recueil 3 : Des chansons comme ci comme ça
Et si quatrième il y a, il se nommera "Des chansons comme ça comme ci".
(Photo : La couverture des deux premiers recueils)

lundi 12 février 2007

UN INSTANT VELOURS

Titre du CD et de la chanson écrite avec Gérard Classe. J'ai accordé une musique de tiroirs sur ce beau texte, fougueux et libre. Je ne sais pas ce qu'en dit l'amour, mais je m'en fous, il y a l'ivresse. Voici le résumé de ce voyage dans l'ivresse des corps.
Dois je vous avouer qu'elle est difficile à chanter par l'accompagnement guitare et le risque de s'échouer sur le bord de la plage, par naufrage du texte.

C'est un rire éclatant
Sur frimousse de gosse
Le murmure obsédant
D'une lande d'Ecosse
C'est la bruine du Nord
Sur le pavé des rues
La magie d'une aurore
Que l'on ne chantait plus
C'est la houle qui drague
L'imprenable navire
La furia des vagues
Quand la coque chavire
Le calme revenu
Sur la grève blessé
Que l'écume éperdue
Apaise d'un baiser

CD "Un instant velours"

(Photo : en spectacle à Hennebont en 2004)


NOS HORIZONS S'IL FAUT LES PEINDRE

Microsillon enregistré en juin et juillet 1978 à Briec de l'Odet et à Quimper par les bon soins de Jakez Bernard, sur une idée de Jean Rio : Réunir trois horizons, deux chanteurs et un poète, dans un même disque. Nous avons donc squatté la petite ferme ou j'habitais à Kervir, tendu des couvertures sur les murs et le plafond. Ainsi est né le petit studio de fortune. Nous avons terminé l'enregistrement dans le bar "La calèche" tenu par notre ami et chanteur Jean Yves Philippe.
Une face pour Mikael Kerne, une autre face pour moi et deux textes de Jean pour faire le lien, un de chaque côté.
Une équipe de quatre musiciens de haut vol et nous étions prêts pour l'aventure.
Un pressage et une pochette signée chez Keltia Musique par Alain Le Meur.
Le disque fut un gros succès puisque nous avons écoulé plus de 3000 exemplaires. Ce fut un véritable tremplin et le début de tant de concerts ensemble. Télérama nous affubla des deux ff et la presse locale nous réserva de très bonnes critiques. A tel point que beaucoup de personnes me parlent encore de "nos horizons" aujourd'hui. En plus, je pourrais chanter ces mêmes titres, 29 ans après, sans me sentir ringard. J'aime toujours autant ces chansons.
(Photo : pochette du microsillon 33 tours "Nos horizons s'il faut les peindre")

INTERPRETE

CD confidentiel pour les copains. Cd offert. 21 chansons que je chante avec tellement de joie. Vous y trouverez pêle mêle des chansons que j'ai souvent interprété durant les spectacles : "la manic" de Georges Dor ou "les amoureux des bancs publics" de Brassens, sans oublier l'inévitable "ta katie t'a quitté" de Bobby. J'ai ajouté des chansons que je chante à la maison pour le plaisir : "Kalondour" de Servat que je considère comme la plus belle chanson d'amour charnelle à la Bretagne.
Seul avec ma seule guitare, je voyage ainsi de Bernard Haillant à Barbara. J'ai parfois ajouté une seconde voix.
Les copains sont contents d'avoir mon interprétation de ces chansons.
(Photo : Moi même)

FARANDOLE

J'ai réalisé ce CD pour collecter las chansons que je n'avais pas enregistrées. Il ya donc trois chansons récentes en début de l'album dont deux réalisées en collaboration avec Jean Michel Deudon. Je tiens beaucoup à Solitaire sur la course au large en solitaire. Jean Michel voulait la mettre en chanson phare de son disque. Malheureusement il n'a pu réalisé son projet. Je l'ai donc interprété le plus simplement du monde.
"A regarder la mer" est doublée par la voix de Michelle Padellec : j'ai écrit le texte sur une musique de Jean Michel, à partir de repères qu'il m'avait suggérés.
J'ai donc ensuite égrainé des chansons que je voulais enregistrer du violonneux aux "oubliés de l'histoire".
J' y ai ajouté ce beau texte d'André Daviaud "La bretagne a du nez".

Sur un accord d'accordéon
Tu vas chercher dans une gamme
Le doux parfum de cette femme
Accord parfait à ton violon
Lorsque la fête s'illumine
En artifices sous tes doigts
Je sais déjà que tu devines
Son corps sous la robe de soie
Mais joue / à faire frissonner cette fille
Regarde / la musique la déshabille
Elle joue / à contre-jour à te surprendre
Elle danse elle danse elle danse

CD "Farandole" : Bonsoir l'artiste pour Jean Michel Deudon
(Photo : pochette du cd "Farandole")

MIROIR

1975, je réalise mon premier maxi 45 tours 4 titres, enregistré dans les studios de Radio Vannes, accompagné par Michel Bory à la seconde guitare et seconde voix. A l'époque sortir un 45 tours constituait vraiment une étape importante. Je me rappelle des cartons stockés dans ma chambre à Locmiquélic, comme un défi, un pari sur le temps.
La pochette est un idéogramme sur la chanson "Miroir" réalisé par Didier Alliou.
Il y avait "Chez Fernand", "Chanson pétro-économique" et "Boites de nuit".*
Ce 45 tours m'a ouvert de nombreuses portes, à commencer par celle des radios, et notamment de Radio France Armorique, principal vecteur de diffusion en Bretagne dans les années 70.
Robert Duplessis, technicien à Radio Vannes a continué à enregistrer quelques-unes de mes chansons. J'ai donc retiré ce microsillon en CD en y ajoutant quelques titres : "Sur le pavé des basiliques", "Fête en Novembre", "la rose de mon jardin", "Made in France".

Quand il regarde sa vieille tête
Sa vieille tête d'ostensoir
Il fait le compte de ses conquêtes
De ses amours près du lavoir
S'il aime encore sa toute belle
Marie qui brûle dans son corps
Celle qui lui a dit "je t'aime"
Ce n'est pas une vieille histoire

CD "Miroir"

(Pochette du cd par Didier Alliou)

COLLECTIF CHANSON BRETAGNE

La poésie n'est pas née de la dernière ondée en pays de Bretagne.
De temps immémorial, elle demeure ancrée au plus profond de l'âme celte. Elle sourd au creux de nos chemins, au tréfonds de nos villages, aux confins de nos bourgs.
Ici la poésie, le chant et la danse ont toujours fait bon ménage. Ils ont toujours gardé droit de cité au cours des âges. Mélodies et complaintes ont rythmé sans fin la course des saisons et la peine des hommes.
Pour l'heure, la chanson bretonne n'est plus la mendiante en sabots. Ses bonnets rouges lui ont conquis ses lettres de noblesse. Comme au Québec, ses bardes ont chaussé les bottes de sept lieues sur les routes de l'univers.
La multitude a levé sous la brise nouvelle. Chaque jour qui passe a vu éclore de nouveaux chanteurs. Connus ou inconnus, peu importe. Ils s'expriment et d'autres suivront.
La plupart n'ont pas appris à s'exprimer dans la langue des aïeux. Mais ils tissent tous la réalité quotidienne au fil de leurs mélodies et poèmes et recherchent peu ou prou leur enracinement.
Pays Gallo, Basse-Bretagne ou exilés de la dispersion, ils portent en eux l'aube des temps futurs. Ils gardent une parcelle de leur terre originelle accrochée à leurs semelles de baladins. Comme le roi Arthur, ils poursuivent à leur manière l'éternelle quête du Graal.
Ils sont en partie le reflet de notre peuple dans son indépendance et sa diversité.
JEAN YVES HIREL, président du Collectif Chanson Bretagne
(Photo : couverture de l'annuaire des chanteurs bretons)

SUR LES BORDS DE TOI


C'est l'histoire d'un CD autour du poète André Daviaud : des textes dits par Christian Le Thuaut, Jacqueline Gétain et Jean Rio ... sept poèmes mis en musique par votre serviteur ... des duos aussi sur des écritures comme le très beau "Sur les bords de toi".
Sept chansons inédites donc :
- Fendez le ciel
- les demoiselles d'hirondelle
- Bâteaux de la vie
- J'ai retrouvé ici
- Une ile
- Enfance
- sur un tableau de Courbet
Et l'ensemble permet d'approcher l'univers de ce poète, en jouant sur les contrastes et les changements de décor. C'est aussi une réalisation collective signée "Chant libre - Kan digor" où nous avons prouvé qu'en unissant nos forces et talents, nous pouvions forcer un peu le destin. Nous croyons au poème dit, murmuré, gueulé, suggéré. C'est donc une belle aventure qui restera une signature de l'oeuvre d'André Daviaud.
(André Daviaud s'entretient avec Kristian LE Thuaut)

CHANTRES DE TOUTES LES BRETAGNES

A PROPOS DE THIERRY GAHINET (extraits)
La chanson qu'il professe ne s'éloigne pas de la réalité du quotidien pour se perdre dans les grandes brumes de la mysticité désincarnée. Gahinet s'impose l'expression de chansons-portraits, d'anecdotes précises du monde familier dans lequel il souhaite favoriser la communication. Cette chanson ne reste pas davantage à l'écart de l'univers des travailleurs, avec lequel elle permet une rencontre, une écoute, un dialogue, une aventure.
Ses horizons, même si elle n'apparaît pas toujours clairement dans ses textes, ont couleur de Bretagne. "Si le voyage m'emporte toujours plus loin, me confie-t-il, si le vent ne me laisse jamais en place, si la révolte n'en finit pas de me prendre, si la rencontre du présent me fait renaître un peu plus chaque jour, n'est-ce pas ce pays qui me donne le feu du dedans : tous les copains de l'intérieur, les ombres qui nous suivent partout." Une Bretagne faite de sang et de sentiments, d'amitié et d'amour. Une Bretagne de rencontre entre rêves et réalité,d'où ne sont pas exclus les vieux du port, ou d'ailleurs, car ils portent en eux les racines et les trésors du monde.
ANDRE GEORGES HAMON
(Photo : Couverture du livre "Chantres de toutes les Bretagnes")

BRISE LARMES le CD


vendredi 9 février 2007

DE RIVE EN REVE le cd


Voici donc ce CD bichonné pendant deux années et demi, avec une assiduité de chaque semaine. J'ai travaillé avec Thierry Louboutin pendant tout ce temps à la création des chansons, à leur harmonisation et à leur enregistrement. Nous livrons donc 15 chansonettes et un instrumental.

Vous vous laisserez entrainer dans les rues de Quimper et de Port-Louis. Vous irez vous échouer sur la plage près du port avec la vieille épave. Vous vous laisserez troubler par les amoureux du train de nuit et séduire par les rythmes de Raul Barbosa.

Je crois que nous avons sû trouver un mariage très personnel des guitares et des voix. Ce cd m'a permis de travailler ma façon de chanter, pour la bonne raison que mon petit MD4S ne tolère guère les excès de langage, ni les fautes de goût. J'avais tendance à trainer sur les finales : j'ai donc tout naturellement appris à raboter les notes. Je donnais parfois trop d'expression au détriment de la mélodie : j'ai donc adopté la technique du "coulé" sans perdre en émotion.

Travailler en permanence avec l'enregistrement nous permet d'apprécier et de corriger. Et puis je me suis fondu dans d'autres styles, dans le picking et les rythmes de Thierry louboutin. J'ai découvert d'autres univers musicaux.

Tout cela pour vous dire que ce fut une très belle aventure musicale. Il ne reste plus à espérer que vous pourrez la partager.